https://madrid.hostmaster.org/articles/animals_and_spirituality/fr.html
Home | Articles | Postings | Weather | Top | Trending | Status
Login
Arabic: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Czech: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Danish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, German: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, English: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Spanish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Persian: HTML, MD, PDF, TXT, Finnish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, French: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Hebrew: HTML, MD, PDF, TXT, Hindi: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Indonesian: HTML, MD, PDF, TXT, Icelandic: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Italian: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Japanese: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Dutch: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Polish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Portuguese: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Russian: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Swedish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Thai: HTML, MD, PDF, TXT, Turkish: HTML, MD, MP3, PDF, TXT, Urdu: HTML, MD, PDF, TXT, Chinese: HTML, MD, MP3, PDF, TXT,

Parents sacrés : Comment les religions et systèmes de croyances du monde perçoivent les animaux et leurs âmes

À travers les traditions religieuses et spirituelles du monde, la relation entre les humains et les animaux est tissée de fils éthiques, mythologiques et métaphysiques. Qu’ils soient considérés comme des êtres sacrés, des âmes réincarnées, des messagers divins ou des compagnons de voyage dans la création, les animaux occupent une place moralement significative dans la compréhension humaine de la vie et de l’univers. Bien que les lois, rituels et croyances spécifiques varient considérablement, la plupart des traditions prônent la compassion, la gestion responsable ou la révérence dans le traitement des animaux. Les croyances concernant l’existence d’âmes chez les animaux et, le cas échéant, leur sort après la mort, sont tout aussi diverses.

Cet essai explore comment différentes religions et systèmes de croyances abordent ces questions. Il examine à la fois les enseignements éthiques sur la manière dont les animaux doivent être traités et les perspectives métaphysiques sur la question de savoir si les animaux possèdent des âmes et quel type d’existence spirituelle ils pourraient mener. Des lois scripturaires du judaïsme et de l’islam aux cycles karmiques de l’hindouisme et du bouddhisme, des cosmologies indigènes à la pensée wiccane moderne, un panorama de la réflexion humaine émerge – un panorama qui révèle non seulement comment nous voyons les animaux, mais aussi comment nous définissons la moralité, la divinité et notre propre place dans le monde vivant.

Judaïsme

Le judaïsme ordonne la compassion envers tous les êtres vivants à travers le principe de Tza’ar Ba’alei Chayim – l’interdiction de causer des souffrances inutiles aux animaux. La Torah inclut de nombreuses lois protégeant le bien-être animal, telles que l’obligation de permettre aux animaux de travail de se reposer le jour du Shabbat et l’interdiction de museler un bœuf pendant qu’il foule le grain. La relation éthique entre les humains et les animaux est encadrée comme une gestion sous commandement divin, et non comme une propriété.

Dans la pensée juive, les animaux possèdent un nefesh, une force vitale ou un esprit animant. Cependant, l’immortalité de l’âme est généralement réservée aux humains. L’au-delà des animaux n’est pas clairement défini dans la théologie juive. Bien qu’ils fassent partie de la création et soient reconnus dans la sollicitude divine, les animaux sont généralement considérés comme dépourvus de l’agence morale nécessaire pour un jugement ou une récompense après la mort. Cependant, les traditions mystiques comme la Kabbale permettent des interprétations plus inclusives.

Christianisme

Les enseignements chrétiens mettent souvent l’accent sur le rôle de l’humanité en tant que gardiens de la création. Bien que le Livre de la Genèse accorde la domination sur les animaux, de nombreux théologiens interprètent cela comme un appel à une gestion compatissante, et non à l’exploitation. Des saints comme François d’Assise ont incarné un amour profond pour les animaux, et diverses confessions promeuvent aujourd’hui le bien-être animal comme partie intégrante d’un devoir moral plus large envers la création. Cependant, les points de vue varient, et certaines traditions maintiennent encore une interprétation centrée sur l’humain des Écritures.

Les perspectives chrétiennes sur les âmes des animaux sont divisées. Certains affirment que seuls les humains, créés à l’image de Dieu, possèdent des âmes immortelles. D’autres soutiennent que le plan rédempteur de Dieu inclut toute la création, citant Romains 8 et la prophétie d’Isaïe sur une coexistence pacifique entre les animaux. L’idée que les animaux pourraient être ressuscités ou vivre dans le « nouveau ciel et la nouvelle terre » a gagné en popularité parmi certains penseurs chrétiens contemporains, en particulier dans la théologie environnementale.

Islam

Les enseignements islamiques prônent fermement la miséricorde (rahmah) et le traitement juste des animaux. Le prophète Mahomet l’a démontré par son propre comportement – intervenant lorsque les animaux étaient maltraités, louant ceux qui faisaient preuve de bonté, et interdisant la cruauté, comme surcharger ou abuser des animaux. Les animaux sont considérés comme des communautés semblables aux humains (Coran 6:38), et leur utilisation pour le sport ou la cruauté est explicitement interdite. Le traitement éthique des animaux fait partie de la responsabilité islamique devant Dieu.

Bien qu’il ne soit pas dit que les animaux possèdent des âmes immortelles comme les humains, le Coran reconnaît leur importance spirituelle. Leur souffrance n’est pas ignorée ; les animaux seront compensés ou leur mauvais traitement sera jugé au Jour du Jugement. Cette responsabilité morale implique que les animaux ne sont pas spirituellement insignifiants – ils font partie de la création de Dieu et témoignent de Ses signes.

Bouddhisme

Le bouddhisme met l’accent sur l’ahimsa, ou la non-violence, comme précepte éthique central. Tous les êtres sensibles – humains et animaux – méritent de la compassion. Faire du mal aux animaux est considéré comme générant un karma négatif et entravant le progrès spirituel. Les moines bouddhistes et de nombreux laïcs adoptent le végétarisme comme une forme de discipline spirituelle. Les animaux sont vus comme des compagnons de voyage sur le chemin de l’illumination, et leur bien-être fait partie des préoccupations éthiques du pratiquant.

Les animaux sont fermement inclus dans le cycle du samsara – la roue de la naissance, de la mort et de la renaissance. Les âmes peuvent renaître en tant qu’animaux ou humains, selon le karma. Naître en tant qu’animal est généralement considéré comme une renaissance moins favorable en raison d’une capacité limitée de raisonnement moral, mais cela reste dans le cycle menant à la libération ultime. Ainsi, les animaux sont spirituellement significatifs et font partie du voyage plus vaste vers le Nirvana.

Hindouisme

L’hindouisme considère l’ahimsa comme une vertu cardinale, influençant profondément les pratiques alimentaires et éthiques. De nombreux hindous sont végétariens, et même ceux qui ne le sont pas sont enseignés à traiter les animaux avec respect. Les vaches, en particulier, sont vénérées comme sacrées, souvent associées à un symbolisme maternel et à diverses divinités. Les éléphants (Ganesha), les singes (Hanuman) et les serpents (Naga) ont également des associations divines, renforçant davantage le devoir de protection.

Comme dans le bouddhisme, l’hindouisme voit les animaux comme des âmes voyageant à travers le samsara. L’Atman, ou âme éternelle, peut habiter de nombreuses formes, humaines et non humaines. Le traitement des animaux a donc des conséquences karmiques. Les animaux ne sont pas spirituellement inférieurs, mais des expressions différentes de la même réalité divine – Brahman. Leurs âmes, comme les nôtres, sont destinées à la libération ultime à travers des incarnations successives.

Mythologie grecque

Dans la Grèce antique, les animaux étaient ancrés dans les rituels, les mythes et la philosophie. Certains animaux étaient sacrés pour des dieux spécifiques – les chouettes pour Athéna, les taureaux pour Zeus, les dauphins pour Poséidon. Bien que les animaux fussent souvent sacrifiés, cela se faisait comme un acte profondément symbolique, et non comme une cruauté gratuite. Des philosophes comme Pythagore prônaient le végétarisme, croyant en la transmigration des âmes.

La pensée philosophique grecque, en particulier parmi les Orphiques et les Pythagoriciens, envisageait l’idée de la transmigration des âmes (métempsycose), où les âmes humaines et animales circulaient à travers différents corps. Bien que la mythologie n’ait pas systématisé les croyances sur l’au-delà des animaux, le thème récurrent de la transformation et de l’incorporation divine suggère que les animaux possédaient une signification spirituelle, sinon une immortalité.

Mythologie nordique

Dans la culture nordique, les animaux jouaient des rôles pratiques et symboliques. Les loups, les corbeaux et les chevaux avaient une importance mythologique en tant que compagnons des dieux ou présages du destin. Bien que la chasse et l’agriculture dictaient une utilisation utilitaire des animaux, les mythes leur conféraient une révérence. Les corbeaux d’Odin (Huginn et Muninn), les chèvres de Thor et Sleipnir, le cheval à huit pattes, reflètent cette double praticité et symbolisme spirituel.

La mythologie nordique n’articule pas explicitement un au-delà pour les animaux, mais les animaux participent clairement au drame cosmique d’Yggdrasil (l’arbre du monde), de Ragnarök (la fin du monde) et des mythes divins. Leurs âmes ne sont peut-être pas individualisées comme celles des humains, mais leur récurrence mythique implique une signification spirituelle au sein du cycle cosmologique nordique.

Croyances égyptiennes anciennes

Dans l’Égypte ancienne, les animaux associés aux dieux étaient vénérés – les chats (Bastet), les ibis (Thot), les crocodiles (Sobek) et les taureaux (Apis). Beaucoup étaient momifiés et enterrés dans des rites sacrés, indiquant à la fois une protection et une importance rituelle. Cependant, tous les animaux n’étaient pas protégés – certains étaient sacrifiés ou utilisés comme nourriture, démontrant une vision dualiste mêlant révérence et utilité.

Les animaux liés aux divinités étaient considérés comme porteurs d’un pouvoir spirituel et d’une continuité. Leur momification et leur enterrement suggèrent une croyance en un au-delà ou du moins une importance rituelle. Bien que les âmes humaines fussent décrites plus en détail, les animaux sacrés occupaient clairement une place dans l’imaginaire spirituel des Égyptiens.

Croyances mésopotamiennes anciennes

En Mésopotamie, les animaux faisaient partie intégrante de la vie quotidienne et des rituels religieux. Certains animaux étaient considérés comme des présages ou des messagers des dieux. Des animaux comme les lions et les taureaux étaient représentés dans l’iconographie royale et divine, symbolisant la puissance et l’autorité divine. Bien que les animaux fussent sacrifiés et utilisés de manière pratique, leurs rôles rituels leur conféraient un statut sacré.

Il y a peu de preuves de croyances formelles sur l’au-delà des animaux, mais leur rôle dans la symbolique religieuse suggère une dimension spirituelle. Les animaux servaient souvent de médiateurs entre les royaumes divin et terrestre, bien que leurs âmes ne fussent pas discutées dans les mêmes termes que celles des humains.

Wicca

La Wicca, un chemin païen moderne, met fortement l’accent sur l’harmonie avec la nature. Les animaux sont considérés comme des parties sacrées du tout divin. De nombreux Wiccans sont végétariens ou défenseurs des droits des animaux, voyant la cruauté envers les animaux comme une violation spirituelle. Les rituels peuvent honorer les esprits des animaux, et l’éthique environnementale est au cœur de la moralité wiccane.

Les Wiccans croient que les animaux ont des esprits et participent au cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance. La réincarnation peut impliquer un retour en tant qu’animal ou humain, selon la tradition. Les animaux sont considérés comme faisant partie de la famille spirituelle, apparaissant souvent comme des familiers ou des guides spirituels, affirmant leur profonde pertinence spirituelle.

Croyances des peuples autochtones américains

Pour de nombreuses tribus autochtones américaines, les animaux sont des parents spirituels. La chasse est sacrée, jamais effectuée à la légère, et toujours accompagnée de gratitude. Chaque partie de l’animal est utilisée, et des rituels sont effectués pour honorer l’esprit de la créature chassée. Les animaux jouent souvent des rôles dans les mythes de création et sont vus comme des enseignants ou des messagers.

On croit que les animaux ont des esprits qui persistent après la mort. Ces esprits peuvent rejoindre les ancêtres, errer dans le monde spirituel ou retourner à la nature. Les guides ou totems animaux aident les individus à naviguer sur le chemin spirituel. La frontière entre l’âme humaine et animale est fluide, mettant l’accent sur l’interconnexion plutôt que sur la séparation.

Croyances aborigènes australiennes

Dans la cosmologie aborigène, les animaux sont des descendants directs ou des manifestations des ancêtres du Temps du Rêve. La chasse est effectuée uniquement dans le cadre de protocoles culturels stricts et avec une révérence spirituelle. Le gaspillage ou la cruauté sont tabous. Les animaux font partie des lignes de chansons sacrées et des systèmes totémiques, garantissant que la connaissance écologique est transmise de génération en génération.

Les animaux sont vus comme des êtres spirituels liés à des sites totémiques spécifiques et aux mythes ancestraux. Leurs esprits retournent à la terre ou au Temps du Rêve après la mort. Le cycle de la vie est éternel, les esprits des animaux étant tissés dans la terre, la communauté et l’histoire cosmique.

Conclusion

La diversité des perspectives présentées ici met en lumière une vérité fondamentale : bien que les détails doctrinaux diffèrent, un large courant de respect pour les animaux traverse la plupart des visions du monde religieuses et spirituelles. Qu’il soit exprimé sous forme de commandements, de loi karmique, de révérence mythique ou d’équilibre écologique, l’appel à traiter les animaux avec compassion semble presque universel. Même dans les traditions qui accordent aux humains un statut privilégié, il existe souvent des mandats clairs pour éviter la cruauté, agir justement et reconnaître le souffle commun de la vie qui anime tous les êtres.

Les croyances concernant les âmes des animaux couvrent également un spectre – du scepticisme à la conviction, des rôles spirituels indéfinis à une participation complète dans les cycles de renaissance ou de jugement divin. Dans de nombreux systèmes, les frontières entre humain et animal ne sont pas rigides mais fluides, nous rappelant que toute vie est interconnectée – biologiquement, éthiquement et spirituellement.

À une époque de crise environnementale et de souffrance animale industrialisée, ces anciennes intuitions restent d’une pertinence urgente. Elles nous invitent à reconsidérer l’éthique de nos actions et à reconnaître les animaux non pas comme des objets, mais comme des êtres dignes d’empathie, de dignité et d’attention spirituelle. Honorer les animaux, dans de nombreuses traditions, c’est honorer le sacré lui-même.

Impressions: 57