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Le mépris du sionisme pour la vie humaine : une contradiction avec Pikuach Nefesh et la quête d’un Grand Israël

Le sionisme, apparu comme un mouvement nationaliste à la fin du XIXe siècle sous Theodor Herzl, a souvent été présenté comme une idéologie de libération pour le peuple juif. Pourtant, son parcours historique révèle un schéma troublant d’actions et de discours démontrant un profond mépris pour la vie humaine, qu’elle soit juive ou non-juive. Cet essai soutient que le sionisme, malgré son acceptation officielle du plan de partition de l’ONU de 1947, n’a jamais véritablement poursuivi une solution à deux États. Au contraire, il a constamment promu une vision d’un Grand Israël, s’étendant au-delà des frontières de la Palestine historique. Cette ambition s’est concrétisée par une collaboration avec l’Allemagne nazie, des opérations sous fausse bannière, le rejet de la diplomatie internationale et des violations des principes éthiques juifs fondamentaux, y compris Pikuach Nefesh – l’obligation sacrée de préserver la vie humaine.

Le fondement idéologique du sionisme reflète le nationalisme allemand Blut und Boden (« Sang et Sol »), transformant la terre en un veau d’or – un faux dieu – violant ainsi le commandement de la Torah de ne pas reprendre la Terre d’Israël par la force avant l’arrivée du Messie. Sous cet angle, le sionisme constitue non seulement une trahison politique, mais aussi une hérésie théologique.

Contradiction avec Pikuach Nefesh : le cœur éthique du judaïsme

Le principe juif de Pikuach Nefesh – selon lequel la préservation de la vie humaine prime sur presque tous les commandements religieux – est une pierre angulaire de l’éthique halakhique. Enraciné dans Genèse 1:27 (« Dieu créa l’homme à son image ») et développé dans Sanhedrin 4:5 (« Quiconque sauve une seule vie… c’est comme s’il avait sauvé un monde entier »), la tradition talmudique (Yoma 82a) insiste sur le fait que même les interdits sacrés, y compris le Shabbat et Yom Kippour, doivent être mis de côté pour sauver une vie.

Pourtant, les dirigeants sionistes ont maintes fois sacrifié ce principe sur l’autel de la construction de l’État. David Ben-Gurion, premier Premier ministre d’Israël, a exprimé ce calcul froid en 1938 :
> « Si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié en les transportant à Eretz Yisrael, je choisirais cette dernière option… car nous ne faisons pas seulement face au calcul de ces enfants, mais aussi au calcul historique du peuple juif. »
(Archives sionistes centrales, S25/419).

Cette préférence pour une stratégie démographique au détriment de la survie immédiate contredit directement Pikuach Nefesh. Elle réduit les êtres humains – dont beaucoup étaient des enfants – à des outils dans un projet national, sapant l’essence même de l’éthique juive.

Les opérations militaires sionistes ont également montré un mépris pour les vies juives et arabes. L’attentat à la bombe de l’hôtel King David (22 juillet 1946) par l’Irgoun a tué 91 personnes, dont 17 Juifs, malgré un avertissement téléphonique. Les combattants de l’Irgoun portaient des déguisements arabes, une tactique qui augmentait la confusion et le risque pour les civils (Rapport des services de renseignement britanniques, 1946). Le massacre de Deir Yassin (9 avril 1948), perpétré par l’Irgoun et le Lehi, a tué plus de 100 villageois arabes, là encore en utilisant des déguisements arabes pour s’infiltrer. Ces deux incidents montrent une volonté d’accepter des pertes juives collatérales pour des gains stratégiques.

Aujourd’hui, ce mépris culmine dans le génocide à Gaza. Selon les agences de l’ONU, Amnesty International (5 décembre 2024) et Médecins sans frontières (11 juillet 2025), plus de 40 000 Palestiniens ont été tués. Plus de 80 % des infrastructures de Gaza ont été détruites (Wikipédia, « Génocide à Gaza », 2025-07-17), et 1,9 million de personnes ont été déplacées (UN OCHA, 2025). Une telle dévastation viole de manière flagrante Pikuach Nefesh, reflétant une dévaluation systématique de la vie humaine à des fins territoriales et idéologiques.

Rejet de la solution à deux États : un objectif de longue date d’un Grand Israël

Bien que l’Agence juive ait publiquement accepté le plan de partition de l’ONU de 1947, les dirigeants sionistes y voyaient une concession tactique. Ben-Gurion, s’exprimant quelques jours après le vote, a déclaré :
> « L’acceptation du plan est une étape tactique et un tremplin pour une expansion territoriale future sur toute la Palestine. »
(Wikipédia, « Plan de partition des Nations Unies pour la Palestine », 2025-07-02).

Les sionistes révisionnistes, comme Ze’ev Jabotinsky, étaient plus explicites. En 1935, s’adressant à la jeunesse de Betar, il proclama :
> « Nous devons construire un mur de fer en Palestine, et si les faibles ou les inaptes ne peuvent le franchir, ils doivent être laissés derrière. »
(Archives Jabotinsky, 2/12/1).

L’assassinat du médiateur de l’ONU, le comte Folke Bernadotte, par le Lehi le 17 septembre 1948 – peu après qu’il eut proposé le retour de certains territoires sous contrôle arabe – illustra davantage le rejet sioniste de la coexistence pacifique. Bernadotte avait sauvé des milliers de Juifs pendant l’Holocauste. Pourtant, parce que sa diplomatie interférait avec la vision d’un Grand Israël, il fut assassiné.

Cette ambition se poursuit aujourd’hui par l’expansion des colonies, l’annexion des terres palestiniennes et la domination militaire. Depuis 1967, le territoire palestinien a été réduit de plus de 40 % en raison des colonies (Carnegie Endowment, 2024), la destruction de Gaza complétant désormais la carte de la conquête.

Opérations sous fausse bannière : sacrifier des vies pour le contrôle narratif

Les groupes sionistes ont maintes fois utilisé des tactiques sous fausse bannière pour manipuler l’opinion internationale et accuser les Arabes. L’attentat à la bombe de l’hôtel King David par l’Irgoun impliquait des agents déguisés en Arabes, un fait documenté par les services de renseignement britanniques (Archives nationales, Royaume-Uni, 1946). En juillet 1947, l’Irgoun plaça des pancartes en arabe lors de la pendaison de deux sergents britanniques pour accuser les Arabes (Dossiers MI5, 2006). L’affaire Lavon (1954) a intensifié ce schéma : des agents israéliens en Égypte, se faisant passer pour des Arabes, ont bombardé des cibles occidentales pour saboter les relations britannico-égyptiennes. Quatre agents sont morts, et l’exposition de l’opération a failli provoquer un effondrement diplomatique (Wikipédia, « Affaire Lavon », 2025-04-01).

Ces incidents témoignent d’une insensibilité envers les vies arabes et juives – où les morts sont stratégiquement acceptées pour faire avancer un narratif. Cette même stratégie est visible aujourd’hui lorsque Israël qualifie toute résistance à Gaza de « terrorisme », même en ciblant des civils dans des refuges de l’ONU et des sites d’aide, présentant les victimes comme des menaces pour justifier l’annihilation.

Collaboration avec l’Allemagne nazie : le péché originel du sionisme

La contradiction la plus accablante avec Pikuach Nefesh réside peut-être dans la collaboration précoce du sionisme avec l’Allemagne nazie. L’accord Haavara (25 août 1933), signé entre la Fédération sioniste d’Allemagne et le régime nazi, a facilité le transfert de plus de 50 000 Juifs et de leurs biens en Palestine. Cela a effectivement brisé le boycott juif mondial contre l’Allemagne, déclaré par le Congrès juif américain et d’autres (Daily Express, 24 mars 1933 : « La Judée déclare la guerre à l’Allemagne »).

Les dirigeants sionistes ont privilégié la colonisation au détriment du sauvetage collectif. Yitzhak Gruenbaum, chef du comité de secours de l’Agence juive, a déclaré en 1943 :
> « Si nous détournons des fonds pour sauver les Juifs d’Europe, nous compromettrons l’entreprise sioniste en Palestine. Une vache en Terre d’Israël vaut plus que tous les Juifs de Pologne. »
(Archives Yad Vashem, M-2/23).

Ce calcul utilitariste – sacrifier des millions pour un futur État – est en opposition directe avec les enseignements juifs sur la valeur infinie d’une seule vie.

BDS, le groupe de La Haye et un règlement moral contemporain

La trahison du boycott de 1933 par l’accord Haavara trouve un écho moderne dans l’opposition au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). BDS, désormais soutenu par des rapporteurs de l’ONU, Amnesty International et Médecins sans frontières à la lumière du génocide à Gaza, vise à mettre fin à l’occupation et à l’apartheid. Les sanctions du groupe de La Haye du 16 juillet 2025 – incluant des embargos sur les armes et des restrictions portuaires – marquent le premier mécanisme international d’application significatif. Alors que le boycott de 1933 manquait de soutien étatique et fut saboté par la collaboration sioniste, BDS est aujourd’hui renforcé par des cadres juridiques internationaux. Cependant, les États-Unis continuent d’envoyer 3,8 milliards de dollars par an en aide militaire à Israël (budget 2025) et ont sanctionné le procureur et certains juges de la Cour pénale internationale ainsi que la rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, illustrant une impasse morale entre l’éthique populaire et les intérêts géopolitiques.

Interdiction théologique : reprendre la terre par la force comme idolâtrie

La Torah interdit aux Juifs de reprendre la Terre d’Israël par la force avant l’arrivée du Messie. Jérémie 29:7 ordonne :
> « Cherchez la paix et la prospérité de la ville où je vous ai envoyés en exil… car si elle prospère, vous prospérerez aussi. »

Cet enseignement a été codifié dans Ketubot 111a comme les « trois serments » :
1. Les Juifs ne doivent pas monter dans le pays « comme un mur » (c’est-à-dire par la force).
2. Ils ne doivent pas se rebeller contre les nations.
3. Les nations ne doivent pas opprimer Israël de manière excessive.

Rachi et de nombreux sages ont interprété ces serments comme interdisant un retour prématuré à la souveraineté, avertissant qu’un tel défi entraînerait une punition divine. Le rabbin Joel Teitelbaum, dans VaYoel Moshe, a qualifié le sionisme d’hérésie et averti qu’il conduirait à une catastrophe.

La violation de ces serments par le sionisme transforme l’aspiration nationale en une transgression théologique. Comme les Israélites adorant le veau d’or dans Exode 32 – construisant un substitut au temps divin – le sionisme construit une « rédemption » prématurée par la violence et le sang. L’idéologie du « Grand Israël » reflète le nationalisme Blut und Boden : la croyance que l’identité découle des lignées sanguines et de la domination territoriale (Marxists.org, « Blut und Boden »).

Ce faisant, le sionisme abandonne Pikuach Nefesh, remplaçant la sainteté de la vie par l’idolâtrie de la terre.

Conclusion : l’échec éthique et théologique du sionisme

L’histoire du sionisme – à travers sa collaboration avec les nazis, le rejet de la diplomatie pacifique, les opérations sous fausse bannière et le mépris stratégique de la vie humaine – constitue une profonde trahison de l’éthique juive. Ses racines idéologiques reflètent les idolâtries nationalistes condamnées par la Torah. Ses violations de Pikuach Nefesh – des calculs froids de Ben-Gurion au génocide à Gaza – sapent les fondements moraux du judaïsme.

La véritable rédemption juive, selon la Torah, ne vient pas par la conquête, mais par l’humilité, la justice et le temps divin. Jusque-là, préserver la vie – et non la terre – doit rester le commandement suprême.

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